Le Cercle Universitaire d’Études marxistes (CUEM, www.cuem.info) a organisé une réunion débat le 8 avril sur le thème: « Algérie une révolte qui vient de loin ». La participation importante et active à ce débat a montré l’intérêt et le soutien que de nombreux militants politiques, syndicaux et associatifs accordent à cette question et de leur solidarité avec les luttes du peuple algérien.
Le mouvement qui s’est déclenché en Algérie est décrit par les média en France comme une forme de « dégagisme » ne portant que sur les aspects de la candidature du président sortant et sa capacité ou non à gouverner et au delà sur la question formelle de la démocratie.
En tournée en Afrique de l'Est, Emmanuel Macron est venu défendre les intérêts des multinationales françaises et le renforcement des moyens militaires.
La corne de l’Afrique est aujourd’hui une des zones à plus forte croissance de la planète. L'enjeu pour l’impérialisme français c’est de conserver son influence dans des pays qui suscitent les convoitises des grandes puissances impérialistes.
Accompagné d'une délégation de 50 patrons français, Macron assistera au sommet pour le climat au Kenya et devrait annoncer des contrats de plus de 2 milliards d'euros.
En Algérie, la candidature pour un cinquième mandat de A. Bouteflika, le Président sortant, a suscité de fortes manifestations populaires qui prennent chaque jour de l’ampleur et touchent des catégories variés allant des salariés, ouvriers aux journalistes en passant par les étudiants et lycéens, les enseignants et bien d’autres. La société algérienne n’en peu plus de la domination des clans oligarchiques qui se partagent le pouvoir et s’enrichissent tels des prédateurs rapaces sur le dos des travailleurs. Il est d’ailleurs significatif que le patronat algérien soit un des fermes soutien du pouvoir en place.
La déclaration de candidature du Président Bouteflika, fortement diminué depuis son AVC en 2013, a suscité la colère du peuple algérien et tout particulièrement de la jeunesse. Au pouvoir depuis 20 ans Bouteflika est aujourd’hui incapable de se mouvoir ni de parler. Derrière son portrait ceux qui gouvernent sont en réalité la fraction de la bourgeoisie oligarchique qui a fait main basse sur les revenus de la rente pétrolière. Le Parti Algérien de la Démocratie et du Socialisme PADS décrit ainsi la situation dans un communiqué