France.
Luttes.
Allard-Emballage. Débrayage le 4.04 à l’appel de la CGT et FO pour une prime pour le personnel appelé à travailler sur des activités indispensables.
France.
Luttes.
Commerce. Après deux nouveaux décès de caissières et un dans les services de sécurité et plusieurs centaines de salariés contaminés et devant le refus apporté par les directions au droit de retrait la fédération CGT appelle à la grève à compter du 8.04.
Santé et Equipement. Les fédérations CGT ont déposé des préavis de grève pour avril et mai face à l’absence persistante des moyens de protections pour les salariés. Cela a entrainé des réactions haineuses de la part des journaux « l’Opinion » et « Chalenge » au nom des sacrifices à faire face à la pandémie. La santé et la vie des salariés ne sont pas leurs préoccupations.
Jacquet (agroalimentaire, filiale de Limagrain, Brossard, Puy de Dôme) Grève les 9 et 10.04 pour la sécurité au travail et contre les cadences infernales de travail pour faire face à la demande.
Fonctionnaires. Le ministre et la haute administration viennent de préciser de manière restrictive les conditions du droit de retrait dans la fonction publique. C’est le supérieur hiérarchique qui décidera si celui-ci s’applique ou non. Dans le cas où le fonctionnaire passerait outre à un refus les sanctions allant de la retenue financière à la révocation sont envisagées. Un encouragement donné au patronat pour qu’il adopte la même attitude.
Accord. L’UIMM et la CFDT, FO, CGC ont signé un accord sur les congés 2020-21. Il s’agit d’un accord de branche qui renvoie à la « négociation » dans les entreprises sur la base des ordonnances qui privent les salariés de disposer librement d’une semaine de congé ainsi que des RTT. Comme le déclare P. Poirier secrétaire confédéral de la CFDT à propos du « dialogue social » aujourd’hui celui-ci a besoin d’un fonctionnement en bonne intelligence. C’est fait.
L’accord se félicite de la reprise d’activité dans la métallurgie qui est passée de 30 à 50% des capacités de production.
Un accord vient d’être signé chez Michelin par la CFDT, Sud, la CGC qui permet à la direction d’aligner le congé maladie pour garde d’enfant sur ceux du chômage partiel à savoir la perte pour les salariés de cinq jours de congé annuel et de cinq RTT.
D’autres entreprises telles Legrand refusent au maximum les arrêts de production où annoncent comme Renault des semaines de 60 heures pour le mois d’août.
Un des fidèles idéologues du capital, X. Fontanet professeur à HEC avance encore plus loin. Dans « les Echos » (9.04) sous le titre Et si nous repensions le contrat de travail il propose un CDI à temps variable allant de 28 h/ semaine à 45 h. avec comme compensation de cette flexibilité un intéressement musclé soit pour ceux qui veulent allez plus loin dans l’association du capital et du travail une distribution régulière d’actions. Outre que le salarié est au seul service de l’intérêt patronal, il est proposé l’achat d’actions au moment où la bourse s’effondre, une carotte pour faire avancer l’âne.
Economie. La facture économique engendrée par la pandémie s’alourdi de jour en jour. Le compte exact ne sera connu que lorsque la crise sanitaire sera terminée. Pour l’instant certains experts la prévoient à 150 Mds d’euros, insupportable pour la France en raison de son endettement. Ils préconisent de faire appel à l’UE et à la BCE pour trouver les ressources nécessaires ce qui a été entendu avec l’annonce lors de la réunion des ministres des finances le 9 avril de l’ouverture d’un crédit de 500 Mds. Une annonce indispensable pour redonner une certaine crédibilité sur le rôle de l’UE face aux opinions publiques. Par contre, aucun compromis n’a été trouvé sur la demande de la France et d’autres pays sur la mutualisation des dettes face à l’opposition de la Hollande, la Finlande, l’Autriche et dans une moindre mesure de l’Allemagne ce qui conduit à des tensions politiques au sein de l’UE.
De son côté la Banque de France estime que l’activité a baissé de 6% au premier trimestre, après une baisse de 0,1 au quatrième de 2019.
La campagne menée par le pouvoir sur les suites de la crise reflète sans doute la réalité de la situation économique mais elle vise surtout à préparer les esprits aux nouveaux sacrifices qui vont être demandés au peuple pour « sauver l’économie ». La formule de B Lemaire la pire récession depuis la deuxième guerre mondiale est une fausse comparaison. L’économie mondiale d’aujourd’hui est intacte alors qu’elle était ravagée en 1945.
Le chômage partiel touche plus de 6 millions de salariés en France le 7.04. Son coût pourrait se monter à 20 Mds.
Air France va demander aux gouvernements français et hollandais une aide de plusieurs milliards. Europcar (location de voitures) également en difficulté à la suite des confinements dans des pays où il est présent négocie une aide spéciale de l’Etat.
Airbus. Annonce la réduction de sa production d’un tiers. En conséquence Airbus va travailler avec les partenaires sociaux pour définir les mesures sociales les plus appropriées pour s’adapter à cette situation nouvelle et en évolution. L’annonce que les salariés vont payer la note est joliment formulée.
Emploi. Le nombre des offres d’emploi auprès de Pôle emploi a chuté de 143.000 en un mois.
Caisse des Dépôts. Le résultat courant est passé de 1,5 Md en 2018 à 679 millions en 2019 ce qui ne va pas l’empêchée de verser 1,4 Md à l’Etat. Son portefeuille d’actions qui se monte à 38 Mds va subir la baisse de la bourse.
Monde.
Grèce. La pandémie fait la démonstration partout dans le monde du délabrement des systèmes de santé. C’est particulièrement le cas de la Grèce victime de la politique d’austérité qui lui a été imposée par le capitalisme européen et international. Devant l’impossibilité de faire face aux besoins les médecins et personnels de santé ont manifesté le 7.04 pour avoir les moyens de soigner.
Chômage. Il continue à progresser. Près de 7millions supplémentaires aux USA cette semaine, 2,3 millions supplémentaires au Canada, 950.000 en Grande Bretagne.
En Turquie, Maroc, Algérie, Tunisie aucun chiffre n’est disponible mais l’ensemble des syndicats de ces pays demandent -sans appeler à l’action- à leurs gouvernements respectifs des mesures sociales pour atténuer l’impact du chômage.
Il est possible de se faire une idée de la suite de telles demandes au vu de la signature entre le patronat et les confédérations marocaines qui s’engagent à travailler main dans la main.
L’OIT dans une étude évalue une perte de de 6,7% des heures travaillées au deuxième semestre ce qui représente 230 millions de travailleurs sur la base de 40 h par semaine. Ces chiffres ne tiennent pas compte de « l’économie informelle » qui pourtant en Inde et en Afrique est l’essentiel de l’activité économique de centaines de millions de travailleurs (hommes, femmes, enfants)
France.
Coronavirus. Une chape de plomb, encore plus épaisse qu’à l’accoutumée, pèse sur les mouvements sociaux en liaison avec l’épidémie devant le refus des salariés de mettre leur santé en danger pour satisfaire les exigences du capital. Sans prétendre en faire le tour complet par manque d’informations il est possible de faire état de retrait pour mise en danger à la Poste, chez Safran (Le Havre), Arcelor (Le Creusot) Merlin Gerin (Alès) Amazone (Drome) aux Transports de Strasbourg, Chantiers de l’Atlantique, etc.
La fédération CGT des services publics a déposé un préavis de grève qui couvre tout le mois d’avril.
Pendant ce temps l’impuissance de l’Etat pour assurer la sécurité sanitaire du pays apparait dans toute son étendue. Les besoins élémentaires de prévention (test de dépistage) ou de protection (masques) ne sont toujours pas à la disposition des personnels soignants avec comme conséquence une multiplication des contaminations dans le personnel (plus de 530 cas d’arrêt à l’AP-HP au 23.03) et des premiers décès. Situation encore plus dramatique dans les Ehpad où les décès se comptent par dizaines et qui donne-malheureusement- raison aux luttes engagées par le personnel pour avoir les moyens de remplir sa mission.
Devant ce scandale sanitaire le pouvoir ne pouvait rester silencieux où se contenter de remercier les personnels de santé. Macron a été obligé de faire des promesses de revalorisation des salaires et de moyens supplémentaires pour l’hôpital. Il n’en reste pas moins qu’aucun budget n’a été voté lors du collectif budgétaire pour apporter des réponses immédiates.
Dans le même temps les opérations de communication gouvernementale se multiplient. L’hôpital militaire est enfin installé plus de dix jours après l’annonce, tandis qu’un bâtiment militaire de 32.000 tonnes est mobilisé pour transporter 12 malades entre la Corse et le continent. Les « entreprises » ne sont pas en reste. LVMH annonce qu’il va faire don de 10 millions de masques (fait en Chine), de son côté la grande distribution-qui supprime des milliers d’emplois- annonce une prime de 1000 euros (défiscalisée et sans cotisation sociale) pour le personnel en contact avec la clientèle. Quelle générosité ! Le capitalisme qui partage l’effort national !
Pouvoirs spéciaux. Profitant de l’épidémie le pouvoir a demandé et obtenu du Parlement le vote de pouvoirs spéciaux qui autorise le patronat à imposer aux salariés la prise de congés payés en lieu et place du chômage partiel. Le ministre Darmanin déclare à ce propos Lorsque l’on peut prendre des jours de congés pour pouvoir faire revivre notre pays, je trouve que c’est une pensée que chacun peut avoir. Une autre ordonnance met à mal le code du travail : celle qui prévoit la remise en cause des horaires de travail et impose une flexibilité entièrement soumise à l’arbitraire patronal (12 heures par jour, 60 heures de travail par semaine, travail de nuit où du dimanche) ordonnance qui couvre une période allant jusqu’au 31 décembre, bien au-delà de la période prévue de l’épidémie. Cela pendant qu’un collectif budgétaire validait toutes les promesses d’aide au capitalisme.
Les unions régionales de la RP (CGT, FO, Unsa, Solidaires, Unef, UNL (lycéens) dans un communiqué commun dénoncent le recourt aux ordonnances et l’absence de solutions réelles aux besoins des services publics et des salariés. Sans surprise la CFDT est absente quand un texte met en cause la politique du pouvoir.
Syndicats. L’ensemble des confédérations et trois organisations patronales ont signé un « relevé de discussion » qui relève de l’union sacrée plus que du souci de la défense de l’intérêt des salariés, impossible d’envisager dans une telle rencontre. Le « dialogue entre partenaires sociaux » étant pour les signataires le seul horizon possible.
De nombreuses protestations d’organisations de la CGT (UD, fédérations, membre de la Commission confédérale, syndicats d’entreprises) demandent, avec juste raison, le retrait de la signature de la CGT du texte.
Profitant de ce texte, gouvernement et patronat accentuent la pression pour la reprise du travail dans des entreprises ou secteur d’activité non indispensable à la vie dans cette période.
On est loin de la nécessité absolue du confinement et des promesses d’indemnisation du chômage partiel. Le Nous devons continuer à produire et faire fonctionner le pays lancé par Macron le 22.03 a été entendu. L’Afep (les 100 plus grandes entreprises privées) abonde dans ce sens tandis qu’un accord gouvernement-fédération patronale du bâtiment pour la reprise des chantiers vient d’être signé, qu’Airbus annonce la réouverture de ses usines (ce qui entraine celle de tous les sous -traitants soit plusieurs dizaines de milliers d’emplois) que Berger et F. Roux de Bézieu font dans les mêmes termes la même demande. Peugeot et Renault annoncent vouloir reprendre leurs productions.
Patronat et gouvernement doivent trouver que la facture du chômage risque d’être trop élevée et qu’il faut la réduire autant qu’il est possible.
L’épidémie a fait éclater au grand jour les conséquences des politiques des fermetures d’entreprises, des délocalisations menées depuis quarante ans sur l’appareil productif national pour le plus grand profit du capital. Devant l’émotion suscitée par cette réalité des slogans tel rien ne sera plus comme avant ou il faut rapatrier les chaines de productions fleurissent dans les milieux gouvernementaux.
B. Lemaire et bien d’autres, qui déclarait il y a encore peu que l’Etat n’a pas vocation à diriger les entreprises concurrentielles à la place des actionnaires qui ont les compétences et le faire-savoir pour faire mieux que lui n’a pas changé d’avis sauf à déverser des milliards d’argent public pour répondre aux revendications des capitalistes.
L’Etat, qui a privatisé tout son parc industriel n’a aucun moyen - même s’il en avait la volonté- de faire pression sur les entreprises capitalistes. Celles-ci n’auront qu’un seul souci : restaurer au plus vite leurs profits pour rattraper ce qu’elles auront perdu du fait de la pandémie. Avant comme après le capitalisme restera ce qu’il est.
Dividendes. Comme il s’agit des dividendes sur l’exercice 2019, Total et Société Générale ont fait savoir que la distribution des dividendes ne serait pas affectée par la crise. Les autres sociétés n’ont pas fait connaitre-pour l’instant- leurs positions
Suppression d’emplois. Dunlopillo en liquidation judiciaire est repris par un concurrent. Sur les 177 salariés seuls 90 sont repris.
Monde.
Chili. La colère populaire contre le pouvoir et le maintien de la constitution datant de la dictature de Pinochet change de forme mais est toujours intacte. Aux rassemblements de rues (interdit pour confinement) ont succédé concerts de casseroles, banderoles, affiches.
Coronavirus. A côté des milliards mis à la disposition des capitalistes par les banques centrales, chaque Etat y va de sa propre aide. Après la France, l’Allemagne (1100 Mds), le Royaume Uni, l’Espagne annonce 200 Mds d’aide à son « économie ».
Aux USA, Trump a plus le souci de l’économie que de la santé de la population (il est vrai que le système de santé US est encore plus que d’autres impuissant à faire face). Il vient de déclarer « L’Amérique sera à nouveau et bientôt ouverte aux affaires ». Lorsqu’il clame « l’Amérique d’abord », il faut comprendre « le capitalisme américain d’abord » avec le vote par le congrès d’une aide de 2000 Mds de $.
UE Une réunion des chefs d’Etats et de gouvernements a eu lieu le 26.03. A l’ordre du jour la mutualisation de la dette des Etats au niveau européen a été demandée par neuf pays dont la France. L’Allemagne et la Hollande sont résolument opposées à une telle initiative qui entrainerait à leurs yeux des dépenses inconsidérées de la part de certains Etats, dépenses qui devraient être réglées par les Etats « économes ». Toujours la fameuse solidarité européenne.
Bourses. L’ensemble des bourses de la planète ont des résultats en dents de scie toute la semaine. Le CAC termine la semaine en légère hausse à 4442 points contre 3869 au début.
Le fond d’Etat norvégien vient de faire connaitre la perte qu’il a subi depuis le début de la crise : 115 Mds de $. Cela donne une idée de la destruction de richesses engendrée par le système capitaliste. Cac40 au 23.03 3869 points. Wall Street -17, 3% (16 au 20.03)
France.
Lutte. Bigard. (Quimperlé, Finistère). L’épidémie n’arrête pas l’exploitation capitaliste. Les ouvriers sont appelés à la grève à compter du 16.03 pour s’opposer à la remise en place de pointeuses à l’entrée des ateliers au lieu de la sortie du vestiaire ce qui aurait pour conséquence de réduire leur temps de pose et d’augmenter la productivité sans contrepartie. La direction c’est refusée à toute discussion.
Répression. Marseille. Trois procès sont en cours contre les responsables CGT : dockers à la suite d’une plainte de FO en 2013 qui conteste le résultat des élections professionnelles, dans une entreprise du privé et à la SNCF. Plusieurs rassemblements et manifestations ont eu lieu.
Coronavirus. Confirmation des mesures en faveur du patronat avec 45 Mds d’aide pour les entreprises, 300 Mds de garantis pour les prêts consentis par les banques. C’est la Sécu qui va prendre en charge les arrêts maladies pour la garde des enfants (sans précision pour savoir si l’Etat remboursera cette dépense), suspension du versement des cotisations sociales, des impôts, des factures de gaz, électricité, des loyers. 2,5 Mds sont prévus entre l’Etat et les régions pour indemniser les indépendants des pertes subies.
Dans cette débauche d’argent pas un mot sur les revendications des personnels soignants, aucune annonce de budget pour l’hôpital. Le pouvoir se contente de remerciements et vante la conscience professionnelle ce qui ne coûte rien.
Conséquence du délabrement du service de santé et devant l’engorgement actuel et à venir des services de réanimation au fur et à mesure du développement de l’épidémie la question du tri des malades est posée. Ce n‘est pas l’annonce à grand fracas d’un hôpital militaire de 30 lits qui répondra aux besoins pas plus que le transport de six malades par un avion militaire. Dans le même temps les masques pour les personnels de santé ne sont toujours pas disponibles et encore moins pour les salariés en contact avec le public.
Amazone. Les salariés sont appelés par l’ensemble des organisations syndicales à un débrayage et un rassemblement le 18 mars devant la plate-forme de Saran (Loiret), droit de retrait à Lanwin (Nord) tandis que les protestations se multiplient dans l’ensemble des plates-formes devant les conditions de travail incompatibles avec l’épidémie et la protection de la santé. Même mouvement en Italie et aux USA. Le coronavirus est une source de profit pour Amazone, qu’il ne faut surtout pas rater et qui prévoit en France 10.000 emplois supplémentaires … et précaires.
D’autres mouvements de grève ont eu lieu dans les usines des équipementiers auto, Faurécia et Valéo, dans l’Orne, le Calvados, la Somme, qui sont restées ouvertes car elles fournissent des usines hors de France
L’entrée en vigueur des nouvelles dispositions d’indemnisations des chômeurs sont repoussées au 1er septembre.
La « réforme » des retraites est mise ne sommeil. Il sera intéressant de voir l’évolution des retraites par points là où elles existent, des fonds de pensions face à l’écroulement des bourses où sont placées les cotisations retraites. De même pour les 75 Mds de réserve de l’Agirc-Arco réalisés avec le blocage des retraites et des mesures d’âge.
Les mesures de confinement ne sont pas les même pour tout le monde. En premier pour les salariés qui doivent être présent pour assurer des productions non indispensables. Dans de nombreux département la CGT demande soit l’arrêt de l’activité des entreprises, soit elle appelle les salariés à utiliser leur droit de retrait.
Le CAC 40 est à 3833 points le 19.03 (-27,38% depuis le 1 er mars et -35,51 depuis le 01.01.2020)
Voir le rapport au Bureau national du 18 mars qui développe sur l’ensemble des questions liées au coronavirus.
Presse. La « Novelle République du Centre Ouest » qui couvre cinq départements de la région Centre veut supprimer entre 95 et 100 postes sur 500 sous prétexte de difficultés financières alors que son résultat brut d’exploitation a été de 1,7 million en 2019. Une grève a eu lieu le 12.03 pour refuser ces suppressions.
Monde.
Italie. Les italiens sont confinés mais le patronat maintient les usines ouvertes au nom de la défense de l’économie italienne sans pour autant prendre les précautions élémentaires pour assurer la sécurité des salariés. Des grèves pour exiger les protections indispensables ont éclatées le 16.03 dans plusieurs régions du pays. A la suite de ces mouvements une distribution gratuite de matériel de protection a eu lieu.
Hollande. KLM (filiale d’Air France) devant la baisse du trafic ne perd pas de temps pour sabrer dans ses effectifs. Entre 1500 et 2000 emplois de précaires vont être supprimés. Les horaires de travail vont être réduits (sans précision sur leurs indemnisations) la prime d’intéressement supprimée.
Pétrole. Malgré quelques fluctuations la chute des cours se poursuit : 27,93 $ le baril le 19.03.
Bourses. Les banques centrales ont beau déverser des milliards pour soutenir l’économie les bourses mondiales continuent leur descente. Aux USA les 850 Mds de $ pour l’économie, taux zéro décidé par la banque centrale, n’ont pas empêché les baisses à Wall Street. Pareil en Europe. La BCE annonce 750 Mds d’aide soit 1000Mds depuis septembre 2019. A ces sommes il faut ajouter l’aide décidé par chaque Etat séparément. La BCE n’exclut pas d’autres aides si le besoin s’en fait sentir avec l’aggravation de la crise.
Certains experts font remarquer avec raison que cette crise se produit dans une situation plus dégradée qu’en 2010 avec l’augmentation de l’endettement des Etas, des entreprises, des particuliers. Ils n’excluent pas une deuxième crise de la zone euro dans les prochains mois, ce qui mettrait en péril l’euro, la crise économique conduisant à une crise politique au niveau européen qui ferait la démonstration de son incapacité à maitriser la situation. Ce qui les inquiète.
D’autres interventions de la BCE et une planche à billets qui fonctionne à plein régime ne sont pas à exclure…