Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a dévoilé sur BFM « une perspective de récession très sombre pour la France : -11% en 2020 ». Il explique « qu’il y aura des faillites et des licenciements dans les prochains mois ».
Raymond Soubie, président du cabinet de conseil en ressources humaines, Alixio, ancien conseiller social du Président Nicolas Sarkozy prépare aussi le terrain : « Tous les indicateurs montrent une chute de la production très forte, des trésoreries très atteintes et des répercussions sur l’emploi. Je crains que les licenciements en nombre soient inévitables ».
Combien de millions de salariés vont-ils retourner sur leur lieu de travail à partir du 11 mai ? Dans quelles conditions de sécurité ? Avec quel impact sur la circulation du Covid-19 ? Une population qui va servir d’éprouvette d’essai. Des élèves et des enseignants utilisés comme des cobayes.
Pour le capital et le gouvernement, les motifs « économiques » passent avant les risques sanitaires.
La crise sanitaire met cruellement en lumière ce qu’est le système capitaliste : un système d’exploitation du travail salarié pour le profit, elle éclaire la nature de classe de la société et révèle les conséquences désastreuses pour les travailleurs et le peuple des politiques menées dans les dernières décennies par tous les gouvernements de gauche et de droite qui ont mis en œuvre la politique du capital et que prolonge et accentue aujourd’hui celle menée par Macron.
Dans son discours à l’Assemblée nationale, Edouard Philippe, a confirmé ce qui importait au capital: la nécessité de la reprise de l’activité en décidant la réouverture des écoles pour la reprise du travail le 11 mai.
Voilà l’objectif fixé à Macron et son gouvernement pour préparer sa priorité : la relance des activités économiques. Les mesures de prévention restent floues comme les conditions de sécurité des travailleurs, laissant le champ libre aux directions d’entreprises. Edouard Philippe a invité « toutes les entreprises, quand leurs moyens le leur permettent, à veiller à équiper leurs salariés ».