L’initiative des « gilets jaunes » a eu comme centre de gravité des mots d’ordres la question des taxes et en particulier sur les carburants. C’est l’expression d’un mécontentement profond, du rejet de la politique du gouvernement. Elle a exprimé aussi d’une certaine façon le sentiment de la petite classe moyenne d’être abandonnée et cela d’autant plus qu’elle habite dans des zones péri-urbaines ou rurales particulièrement touchées par la destruction des services publics. Dans les barrages se sont retrouvés des artisans, des petits patrons mais aussi des retraités, des chômeurs et des salariés qui n’en peuvent plus de leur situation misérable et qui ont voulu pousser un cri de colère et de lutte. Dans ceux qui sont à la manœuvre, et leur discours anti-taxe étendue à celui des entreprises qui auraient trop de charges en est le révélateur, il y a beaucoup de patrons et de professions libérales. Notons aussi
Les célébrations de l’armistice du 11 novembre 1918 qui mirent fin à quatre années d’une guerre mondiale terrible et meurtrière (voir Communiste Hebdo N°585) ont eu lieu à Paris en présence de soixante dix chefs d’États. Elles ont été suivies par un «forum pour la paix» à la Villette, forum initié par E. Macron.
1.400.000 jeunes tués, des blessés par dizaines de millions, des «gueules cassées». Pendant 4 ans, tous les jeunes paysans et ouvriers furent envoyés au massacre.
Lénine expliquait que la grande guerre est «un conflit impérialiste de conquête pour le partage du monde, pour redistribuer les colonies, des zones d’influence du capital financier». Tous les grands pays étaient lancés dans des placements financiers, cherchant en même temps à étendre leur influence, il s’en est suivi des rivalités expliquant en particulier la grande guerre.
Les annonces du gouvernement se suivent et se ressemblent. Toutes les décisions prises visent à exploiter davantage et de plus en plus vite le travail pour développer toujours plus le profit capitaliste.
Le mécontentement est profond, nous le soulignions régulièrement. Mais le mécontentement ne suffit pas à changer de politique, il faut que son expression se traduise en lutte, déterminée et permanente pour chasser ceux qui détiennent le pouvoir : les multinationales et les gouvernements serviteurs.