Sur tous les territoires dans les entreprises il y a des luttes pour améliorer le « pouvoir d’achat » des salariés. Ces mobilisations sont souvent victorieuses. Aux quatre coins du pays, des postiers, des infirmiers hôpitaux, des enseignants, des pompiers, mais également des femmes de ménage, des vendeurs de grands magasins, des ouvriers se mobilisent pour leurs conditions de travail, leurs salaires, pour maintenir des services publics, l’accès aux soins, à la formation professionnelle, à l’assurance-maladie, à une justice de proximité, à l’éducation…
L’emballement médiatique autour de l’arrestation de C. Ghosn, hier porté au pinacle aujourd’hui couvert de boue, n’éclate pas par hasard. C. Ghosn n’est, comme d’autres, que l’exécutant très bien rémunéré, du capital industriel et financier. Les reproches qui lui sont faits (fraude fiscale, abus de bien sociaux) et qui viennent de fraudeurs sur les produits qu’ils fabriquent, la fraude fiscale qui leur est naturelle n’est que le moyen de se débarrasser d’un dirigeant dans le cadre de l’évolution du rapport de force entre le capitalisme d’origine occidentale et le capitalisme japonais pour la direction de l’alliance Renault-Nissan.
Les résultats des élections à la SNCF sont sans bavure : la CGT est la première organisation syndicale avec 34,02 % des voix devançant de 10 % l’UNSA. Pourtant la direction et le gouvernement ont mis le paquet pour que la CGT recule et pour ouvrir la voie aux syndicats de collaboration de classe et ainsi faire cautionner la politique de liquidation de l’entreprise publique.
La fusion des universités a été présentée comme la panacée permettant de mieux être au service des étudiants et de la recherche. En réalité, il s’agit de mettre en place des établissements concurrentiels de plus en plus autonome et en voie de privatisation plus ou moins complète. Ce mouvement s’accompagne d’une remise en cause des conquêtes sociales des salariés. Ces remises en cause vont dans le sens des mesures gouvernementales visant à détruire le statut des fonctionnaires. A Paris Sorbonne la direction remet en cause le temps de travail et les congés des personnels.