Edouard Philippe demande que les blocages, intrusions et "coupures sauvages de courant" pour protester contre la réforme des retraites soient "sanctionnés". Il vocifère contre les grévistes, les accusent de ne pas respecter le service public alors que c’est Macron et lui avec son gouvernement qui privatisent la SNCF, ENGIE, Aéroport de Paris, Française des jeux… cassent l’hôpital, Radio France… Il ne supporte pas que la détermination du mouvement reste intacte. Avec Macron à la baguette, Medef, gouvernement et leurs alliés ne parviennent pas malgré les manœuvres et manipulations constantes à diviser les travailleurs et affaiblir le mouvement.
En transit pour le Forum de Davos, 200 patrons représentant le gratin des multinationales ont été accueillis à Versailles par Macron à la troisième édition du salon : Choose France » (Choisissez la France). De quoi parle-t-on à Versailles comme à Davos ? On y parle affaires et elles sont plutôt bonnes pour le capital et si l’on y annonce 4 milliards d’investissements étrangers en France c’est en louant les allégements de charges patronales, la loi travail et la plus grande liberté des entreprises à licencier, toutes les régressions sociales entreprises par Macron pour adapter la France aux exigences du profit capitaliste!
Depuis que le mouvement de lutte contre la réforme des retraites prend de l’ampleur la haine de classe anti-ouvrière et anti-cégétiste se déchaîne. Les « chiens de garde » des intérêts capitalistes, comme les appelait le philosophe Nizan, sortent leurs crocs et ils ne font pas dans la dentelle !
Qu’on en juge : la dernière livraison de l’hebdomadaire « le point »(1) titre en couverture : « Comment la CGT ruine la France ».
Des centaines de milliers de travailleurs ont de nouveau répondu aux mots d’ordre de grèves et de manifestations dans tout le pays le 16 janvier dernier.
Transports, enseignants, dockers, marins, travailleurs de la chimie, métallurgie, personnels de santé, agroalimentaire ,commerce, avocats, etc. sont très mobilisés, forte présence de jeunes dans les manifestations notamment dans les grandes villes… les multiples manipulations du pouvoir n’ont pas de prise sur le mouvement social, d’autant plus que l’opinion soutient massivement le mouvement en cours.