Ce premier jour de la grève des salariés de la SNCF à l’appel de la CGT- SUD-UNSA, CFDT a été particulièrement suivi. 7 TGV sur 8 ont été annulés, 4 trains régionaux sur 5 (TER et transiliens) et 50 à 80% des RER sont restés au dépôt. 83% des conducteurs et plus d’un salarié sur deux tout personnel confondu, ont fait grève. L’opération débauchage des cadres a été un échec cuisant.
Après 14 ans d’exercice au pôle de chirurgie cardiaque du CHU de Nantes et avoir exercé pendant plusieurs années à l’hôpital Pompidou à la satisfaction de tous, le docteur Hubert-François CARTON a été suspendu par le directeur du CHU, M. Sudreau avec l’aval de la Commission Médicale d’Etablissement (CME), en attendant la décision du CNG (Centre de Gestion des Praticiens Hospitaliers).
Ce qui est reproché au docteur Carton? Aucune faute professionnelle, mais d’avoir provoqué un «dysfonctionnement» du pôle de chirurgie cardiaque en ne respectant pas les consignes d’économie imposées par la direction du
Gommer l’opposition capital-travail, institutionnaliser l’association capital travail, c’est ce que voudraient faire Macron avec le projet de loi «Pacte de croissance des entreprises» qui sera présenté le 18 avril au Conseil des Ministres.
Faire accepter par les travailleurs, par le peuple, le capitalisme comme la seule société possible, la gérer «comme notre bien commun». Le gouvernement veut modifier l’article 1833 du code civil.
Le statut juridique des entreprises est régi aujourd’hui par deux articles du Code civil. Ils affirment que la fonction des entreprises c’est de faire du profit pour les actionnaires. L’article 1832 paru au Journal Officiel du 13 juillet 19851 énonce: «La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou une industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourrait en résulter». L’article 1833 qui date du code Napoléon: «Toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l’intérêt commun des associés.
Depuis que le mouvement revendicatif des étudiants, des salariés, des retraités et des chômeurs se développe, le gouvernement et ses forces de police démontrent une fois de plus qu’ils sont déterminés à empêcher toute voix discordante de s’exprimer.
Nous voyons ressurgir les pratiques violentes de groupes au service du pouvoir qui entendent faire taire les contestations par la violence physique.